Occasion, seconde main, reconditionné, autant de termes pour définir un marché en pleine effervescence.
Selon la FEVAD, le marché mondial de l’occasion devrait croître de 15 à 20% par an au cours des 5 prochaines années. Les spécialistes du secteur enregistrent des croissances records, soutenues par des levées de fonds tout aussi records. C’est le cas notamment sur le secteur du textile dont les pratiques de la fast fashion sont dans la ligne de mire des médias, des consommateurs et des législateurs.

En tête de file des produits d’occasion plébiscités, autant par le grand public que les professionnels, le smartphone. D’après le dernier baromètre Recommerce 2022, il enregistre une hausse de 8 points, 37% des Français ont déjà acheté un mobile d’occasion.
Le reconditionné fait de plus en plus d’adeptes. De nombreux consommateurs se tournent vers des appareils de seconde main par conviction (environnementales notamment) mais également pour des raisons financières.

LA SECONDE MAIN : UN MARCHÉ QUI POUSSE INDUSTRIELS ET ACTEURS DU RETAIL À INVESTIR.

L’ensemble des acteurs historiques qui lancent leurs offres de seconde main tous secteurs confondus.
Sur le marché du smartphone reconditionné, le chiffre d’affaires de Recommerce, quant à lui, a augmenté de 40% en 2021 pour atteindre les 100 millions d’euros
Sur le marché de l’habillement, le nombre d’achats de vêtements d’occasion a augmenté de 140% en 2021 par rapport à 2019 (selon l’Observatoire Natixis Payments) !
Un marché qui nécessite le développement de nouvelles compétences et la formation de techniciens pour le reconditionnement.
C’est le cas de Darani Sivathasan directrice de GSM Master et membre de RCube qui a développé des formations pour devenir « réparateur(trice) de produits nomades » : smartphone, tablettes et autres.

DÉCRYPTAGE DES MODÈLES DE SECONDE MAIN ET DES PRATIQUES DE CONSOMMATION GRAND PUBLIC

Il n’existe pas un modèle économique de seconde main mais plusieurs, même si à ce jour certains d’entre eux sont théoriques tant les entreprises qui se lancent sur ce marché sont avant tout dans la réaction. Seules les places de marché B2C (entre une entreprise et un particulier) comme Backmarket et C2C (entre particuliers) comme Vinted, ont réussi à consolider un business modèle rentable.

Viennent ensuite les reconditionneurs du marché professionnel, comme Recommerce pour le smartphone, ou des acteurs BtoB comme Adopte un Bureau et Pinterre dont les modèles établis profitent d’un positionnement de niche. Au-delà de ces exemples BtoB, les modèles économiques sur le marché grand public restent encore à construire.

Lorsqu’une consommatrice achète une robe, la porte 3 mois, la revend sur Vinted et utilise ses gains pour les réinvestir dans un vêtement neuf ou d’occasion, nous sommes dans un comportement d’usage et non de propriété. Lorsqu’une famille achète pour son enfant un vélo neuf et le revend d’occasion sur une plateforme au moment où elle a besoin de le remplacer par un nouveau plus adapté, nous sommes dans un comportement d’usage.

Sans être technophile, une personne qui souhaite changer régulièrement de smartphone à moindre coût privilégiera des achats successifs de produits de seconde main et revendra ses anciens à un tiers spécialisé comme pour financer une partie de l’achat de son nouveau smartphone. Il s’agit également d’un comportement d’usage non fondé sur la propriété.
Pour répondre à des besoins continus, les consommateurs essaient de respecter un budget consacré à un usage en s’appropriant les solutions de seconde main.

C’est bien ce comportement constaté au travers de la croissance de la seconde main qui laisse penser que le marché de l’usage et par extension celui de la location et de l’abonnement sont en phase de gagner en maturité. Les entreprises qui s’approprient ces nouveaux modèles pour proposer à leurs clients des offres de location pertinentes et accessibles en termes de prix doivent garantir un usage constant dans un budget maîtrisé et connu à l’avance.
Cerise sur le gâteau, l’économie d’usage permet de réconcilier les contradictions des consommateurs : satisfaire des plaisirs individuels tout en impactant favorablement l’environnement. Les entreprises qui seront en mesure de gérer pour et à la place de leurs clients l’ensemble des externalités négatives liées à leur consommation auront un avantage concurrentiel. Où comment transformer le vice en vertu !

SIMPEL : EXPERT DANS LA LOCATION ET L’ABONNEMENT BtoB ET BtoC

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